Visker – Petit patrimoine rural

Le village de Visker s’est aggloméré autour de son école, sa Mairie, son église, le long d’une rue de crête et l’activité agricole fut sa dominante ancestrale dont le petit patrimoine rural encore présent, témoigne. Ces vestiges sont parfois très affectés par le temps, mais ils sont les signes caractéristiques d’une histoire et d’une culture rurale qui nous rappellent la vie de nos anciens et donnent une certaine âme à notre environnement. A titre symbolique, les éléments ci-après sont intéressants à observer en parcourant les rues et hameaux du village.

Eléments recueillis par André LAYOUS et Jean LALANNE

Autrefois, les ménagères s’y rassemblaient pour laver leur linge (à l’eau froide !) et au savon de Marseille. C’était aussi une occasion de lien social entre les diverses fermes à travers cette activité dont les intéressées ramenaient toujours des nouvelles à la maison.

Au-delà, le lavoir servait d’abreuvoir pour les troupeaux de bovins qui passaient. On pouvait compter 8 animaux de front qui buvaient, tandis que les autres attendaient leur tour, avec discipline. L’eau était claire et abondante, provenant de la fontaine de la Hount. Le lavoir était régulièrement curé parles hommes pour éviter l’envasement.

Parfois imposantes par leurs dimensions, elles étaient le siège d’exploitations agricoles et de familles, avec plusieurs générations sous le toit. Elles pouvaient compter jusqu’à 2 ou 3 étages. Elles étaient le lieu de vie principal des familles, de réception et les greniers pouvaient stocker le grain de certaines récoltes comme le blé ou les fruits, par exemple.

Les entourages des portes et fenêtres étaient souvent en pierre grise, dite de Lourdes, zone d’extraction. Celle-ci était quasiment présente dans toutes  les maisons. Aujourd’hui, c’est un luxe. Les clés de voûtes sont intéressantes à observer, d’une part par leurs motifs d’ornement (souvent des fleurs) et d’autre part, pour leur datation qui marque précisément leur construction dans le temps. On peut ainsi étudier le développement progressif du village dans le temps, avec des dates qui vont des années 1800 aux années 1900.

Les maisons étaient généralement  composées d’un bâtiment principal d’habitation,d’un corps de ferme dont les constructions ceinturaient une propriété ouverte sur la rue par un portail. Celui-ci pouvait être imposant (signe de richesse ?) et orné de divers motifs de ferronnerie qui en faisaient l’agrément.

La présence de l’eau est indispensable à toute activité humaine et chaque ferme disposait de son puits pour abreuver les animaux, voire pour satisfaire les besoins humains. La géologie privilégiait alors certaines maisons, avec des puits à la ressource plus ou moins abondante et qualitative.

Si les bovins étaient les animaux principaux des fermes autour desquels tournaient la plupart des activités, les paysans assuraient dans leurs fermes une bonne part de leur consommation familiale avec des volailles et des porcs dont les habitats étaient souvent groupés, et parfois très soignés.