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Visker ou… Visquer, origine et histoire du  nom du village

Une des curiosités de Visker est tout simplement le k de son nom.En effet la lette k n’existe pas en Gascon, et elle n’a été que très rarement utilisée pour franciser les noms de lieux. Cette originalité mérite quelques explications. Rappelons au préalable qu’en Gascon comme en Espagnol le  »v » se lit  »b » et Visker se prononce alors  »Bisker ».

Plusieurs explications sont possibles. Une première hypothèse voit dans Visker un terme méridional signifiant gauche,difficile; le sens serait alors  »lieu d’accès difficile ». Une autre source rapproche Visker du latin viscum, le gui.

L’hypothèse plus vraisemblable rattache Visker à une racine basque [bisk] qui a donné biskar (dos, faîte du toit, crête, sommet, point culminant en Basque), bisquèra (faîtage, poutre supérieure du toit en Gascon).

Le site de Visker, longue crête rectiligne dominant le piémont pyrénéen, est caractéristique d’un biskar. Cette origine est confirmée par le nom de Biscarmiau, nom d’un quartier et d’un ruisseau de Visker. Ce quartier situé lui aussi sur une ligne de crête plus modeste serait étymologiquement un  »demi-biskar ». D’autres noms des Pyrénées gasconnes auraient la même origine : Viscos, village adossé à un biskar et l’Aubisque qui serait un haut-biskar.

Quant au k, il semblerait que son apparition date de la période révolutionnaire. Ainsi Visquer devint Visker. Cette orthographe ne fut cependant pas toujours admise ou appréciée, en 1854 un chef de bureau du service du cadastre écrivait encore Visquer….

Cette note a pu être rédigée gràce à divers documents et aux recherches de M.Pierre Leborgne que nous remercions vivement.

Bisquèr : une seigneurie passant de mains en mains

Visker fût une seigneurie à l’époque féodale. Ainsi, Pierre de Visker signe, le 9 Octobre 1292, une supplique adressée à Philippe le Bel constatant les droits de Constance au Comté de Bigorre.

La seigneurie passe très vite en différentes mains. En 1412, la Seigneurie est aux mains de la famille de Barbazan puisque le 8 Juillet de cette année fût signé le contrat de mariage entre  »Noble de Barbazan, seigneur de Villembits » et  »Noble Brunette de Barbazan », soeur d’Arnaud Chilhem de Barbazan, seigneur de Mauran et de Bisquer.

En 1453, la famille de Barbazan cède ses droits aux seigneurs de Villembits, peut-être par héritage, compte tenu du mariage de 1412. La seigneurie passe ensuite entre les mains de la famille de Soréac qui vend ses droits à Françoise de Saint Sevié le 3 Novembre 1593. Enfin, le 12 Juillet 1715, Françoise de Montaut Saint Sevié, dame de Lescure, se démet des droits de sa famille sur Visker par un acte de vente en faveur de Monsieur d’Intrans.

Le château de Visker où résidèrent probablement ces différentes familles a disparu à une époque impossible à préciser. Il n’en est pas fait mention dans le livre terrier de la commune daté de 1776.

Au XIXe siècle, le village doit être en partie reconstruit après un tremblement de terre…

Le blason 

De sinople aux deux renards d’or passant l’un sur l’autre


Ils représentent l’ancestral souvenir des terrains de chasse où caracolaient les seigneurs d’Ossun et leurs nobles invités de Bénac et de Saint-Martin. Ce fut l’un d’eux qui aurait baptisé  »ets renardès de Visker » les serfs du lieu pour souligner leurs connaissances de traqueurs et de piégeurs.

Origine du nom…. Légende !!!!!!

Un jour,  dit la légende, le seigneur suzerain s’adressant à son vassal du lieu qui fut plus tard Visker, aurait demandé à celui-ci : quel nom voulez-vous donner à votre territoire ?

– Ma foi, je n’en sais rien. Mon château est situé sur un côteau où le vent ne souffle pas mal de tous côtés. Quand il souffle un peu plus fort que d’habitude, les habitants du lieu se trouvent vivement contrariés, ils bisquent.
Eh bien, alors, répliqua le suzerain, ce lieu s’appellera Bisquer.

Ce nom est, en effet, celui dont on désignait la commune au commencement du siècle, et Visker ne serait donc qu’une corruption du mot Bisquer.

Eth Casso de Bisquèr

Le Chêne de Visker fait partie de la mémoire du village.

Signal monumental que l’on apercevait depuis Tarbes, les armées de Napoléon auraient, dit-on, surveillé la région du haut de son faîte !!

Qualifié de tricentaire dans les années 1950, il pourrait cependant, selon certains, être bien plus âgé, compte tenu de ses  dimensions fort  respectables.

A la fin de sa vie le diamètre du chêne atteignait entre un bon mètre cinquante et trois mètres selon les différentes personnes consultées. Son tronc étant creux, le Conseil municipal décida par délibération du 19 avril 1964 de procéder à son abattage.

Le chêne fut abattu dans l’hiver qui suivit. Le bois fût vendu et certains lots furent constitués chacun d’une seule grosse branche.

La municipalité s’occupa du remplacement du chêne non sans mal car le premier planté n’a pas survécu.

Puisse l’actuel veiller sur les générations futures……..

Les personnes qui souhaiteraient être informées de la vie de l’eglise dans le Haut-Marquisat peuvent consulter l’affichage devant l’église ou s’abonner aux actualités de la paroisse en envoyant leur adresse mail à : josephpujo@gmail.com

 Jours d’ouverture et de messe

Messes du mois de février 2014 à VISKER ou messes les plus proches.

Dimanche 02 Mars 10h30 Pouzac
Vendredi 07 Mars 17h00 La Séoube
Samedi 08 Mars 17h00 Cieutat
Dimanche 09 Mars 10h30 Layrisse
Samedi 15 Mars 17h00 Trébons
Dimanche 16 Mars 10h30
Loucrup
Samedi 22 Mars 17h00 Montgaillard
Dimanche 23 Mars 10h30 Orincles
Samedi 29 Mars 17h Cieutat
Dimanche 30 Mars 10h30 Visker

L’église est ouverte tous les samedis à partir de 18 heures.

Pendant la durée des travaux à l’église de Loucrup, le temps d’adoration du Saint sacrement se fait à l’église de VISKER tous les vendredis de 16H à 17H30

Présentation de l’église

D’après les légendes rapportées par les anciens, l’église se serait autrefois trouvée sur la crête plus à l’est du côté  »Deth Camp Dera Gleisa » et aurait été détruite par un tremblement de terre, ce qui correspondrait au violent séisme connu par la Bigorre en 1660. Rien n’infirme ou ne confirme l’hypothèse selon laquelle l’église primitive aurait existé ailleurs qu’à l’emplacement actuel. Ce qui est sûr c’est que l’édifice religieux a été brûlé en 1569 durant les guerres de religion par les protestants qui traversèrent la Bigorre pour se rendre au siège de Navarrenx, ne laissant sur leur passage que ruines et désolation. Les églises d’Averan, de Lannes, d’Orincles et de Louey furent également incendiées. En 1660, l’église et le village ont une nouvelle fois été fortement endommagés par un nouveau séisme de grande intensité qui ravagea la Bigorre. Durant la période révolutionnaire, en fonction du Concordat du 25 Messidor an IX (14 juillet1801) qui rétablissait le culte catholique en France, le 15 Floréal an XI (mai 1803), le Conseil de la commune délibérait de la façon suivante :

 » Art.1er : le Conseil (…) de la commune de Visker, vu l’arrêté du gouvernement de la République Française, en date du 7 Ventôse, relatif à l’acquisition, location ou réparation du bâtiment destiné au culte, à l’établissement ou réparation du presbytère »

En bref, la commune n’ayant pas de revenus, les habitants seront mis à contribution pour restaurer l’église et racheter l’ancien presbytère, vendu à la Révolution, et le remettre à la disposition des desservants. En ce qui concerne le presbytère, une solution originale et…économique était trouvée en date du 24 Brumaire an XII (novembre 1804) comme l’indique le procès verbal de séance du Conseil municipal ci-dessous :

 »Le Citoyen Vert, fraire du ministre du culte qui dessairt notre parroisse depuis environ dix ans en a été l’acquéreur,il serait en conséquence un grand avantage pour notre commune que mr Vert qui est notre ministre actuel peut conservé pour notre ministre parce que d’un cauté il est comme propriétaire du prebytaire, ce qui dispenserait la commune d’une grande dépense pour pourvoir au logement du ministre s’il vient à être changé, d’un autre cauté, ledit Vert pour que notre ministre du culte, en considérant notre situatioun et le désir de tous les habitants et avouns signé… »

Et le bon curé Vert, très prisé des Visquerois, restera curé du village. En 1815 l’église, par l’effet d’un nouveau séisme particulièrement violent, deviendra inutilisable. La commune décida alors de la reconstruction car, même 25 ans après les débuts de la Révolution, il est tout à fait impensable de ne pas avoir une église au village. Les demandes d’aide et de subvention du maire auprès des autorités du département restant sans résultat , le 13 avril 1819, les habitants, tout au moins les représentants masculins de chaque famille du village, se réunirent selon la formule suivante : ‘Assemblés au son de la cloche pour délibérer à l’effet de prendre un moyen convenable pour la construction que nécessite notre église; après avoir discuté entre nous, il a été convenu :’ en synthèse:

  • de procéder à une collecte,
  • de créer une commission de trois membres chargés de rencontrer un ‘homme de l’art’ chargé d’établir un devis des travaux, de dresser un plan de la nouvelle église et aussi de diriger les travaux.

Il est prévu que les travaux seront terminés au plus tard le 25 août 1820 et que le paiement de la souscription volontaire des habitants sera effectué en trois échéances: le 25 août 1819, le deuxième ‘à la carnaval prochaine’, et le dernier le 25 août 1820.

Par la suite fût établi un cahier des charges relativement précis prévoyant notamment que l’église existante serait démolie aux frais et à la diligence des habitants qui auront également à préparer le niveau et les fondements de la nouvelle église, et à exécuter le transport des matériaux pour les murs (cailloux, chaux, sable et pierres plates).

L’église a été restaurée en 1999.

Extrait de la brochure réalisée en 1999 par l’Atelier du Patrimoine de Visker. Dessins J. Gallier

Particularités

  • On conserva le clocher de l’ancienne église – qui avait résisté aux séismes – dont un contrefort assura la solidité. Ceci explique que, la nouvelle nef étant plus haute, les cloches sonnent dans l’église puisque le clocher est inclus dans la nouvelle charpente. Est ce par oubli ou par manque de  finances ?      Les habitants des villages voisins se moqueront longtemps de cette église sans clocher apparent.
  • En 1869 la chapelle de la vierge est rajoutée suite aux apparitions de Lourdes.
  •  Le chemin de croix est trilingue (français -anglais -espagnol)

 

Le village de Visker s’est aggloméré autour de son école, sa Mairie, son église, le long d’une rue de crête et l’activité agricole fut sa dominante ancestrale dont le petit patrimoine rural encore présent, témoigne.

Ces vestiges sont parfois très affectés par le temps, mais ils sont les signes caractéristiques d’une histoire et d’une culture rurale qui nous rappellent la vie de nos anciens et donnent une certaine âme à notre environnement.

A titre symbolique, les éléments ci-après sont intéressants à observer en parcourant les rues et hameaux du village.

                             Eléments recueillis par André LAYOUS et Jean LALANNE

Le lavoir de la Cantire

Autrefois, les ménagères s’y rassemblaient pour laver leur linge (à l’eau froide !) et au savon de Marseille. C’était aussi une occasion de lien social entre les diverses fermes à travers cette activité dont les intéressées ramenaient toujours des nouvelles à la maison.

Au-delà, le lavoir servait d’abreuvoir pour les troupeaux de bovins qui passaient. On pouvait compter 8 animaux de front qui buvaient, tandis que les autres attendaient leur tour, avec discipline. L’eau était claire et abondante,provenant de la fontaine de la Hount. Le lavoir était régulièrement curé parles hommes pour éviter l’envasement.

Maisons anciennes

Parfois imposantes par leurs dimensions, elles étaient le siège d’exploitations agricoles et de familles, avec plusieurs générations sous le toit. Elles pouvaient compter jusqu’à 2 ou 3 étages. Elles étaient le lieu de vie principal des familles, de réception et les greniers pouvaient stocker le grain de certaines récoltes comme le blé ou les fruits, par exemple.

Détails d’architecture

Les entourages des portes et fenêtres étaient souvent en pierre grise, dite de Lourdes, zone d’extraction. Celle-ci était quasiment présente dans toutes  les maisons. Aujourd’hui, c’est un luxe. Les clés de voûtes sont intéressantes à observer, d’une part par leurs motifs d’ornement (souvent des fleurs) et d’autre part, pour leur datation qui marque précisément leur construction dans le temps. On peut ainsi étudier le développement progressif du village dans le temps, avec des dates qui vont des années 1800 aux années 1900.

Les portails

Les maisons étaient généralement  composées d’un bâtiment principal d’habitation,d’un corps de ferme dont les constructions ceinturaient une propriété ouverte sur la rue par un portail. Celui-ci pouvait être imposant (signe de richesse ?) et orné de divers motifs de ferronnerie qui en faisaient l’agrément.

Les puits

La présence de l’eau est indispensable à toute activité humaine et chaque ferme disposait de son puits pour abreuver les animaux, voire pour satisfaire les besoins humains. La géologie privilégiait alors certaines maisons, avec des puits à la ressource plus ou moins abondante et qualitative.

Loges à cochons et poulaillers

Si les bovins étaient les animaux principaux des fermes autour desquels tournaient la plupart des activités, les paysans assuraient dans leurs fermes une bonne part de leur consommation familiale avec des volailles et des porcs dont les habitats étaient souvent groupés, et parfois très soignés.

Et encore plus…

…d’infos et de photos sur le site http://patrimoine.hpy.free.fr  (rubrique : le patrimoine en marche, onglet : recensement du petit patrimoine, puis opérations pilotes)

L’idée de ces monographies a été proposée par le bulletin officiel de l’instruction publique des Hautes-Pyrénées (supplément du 11/01/1887) à l’instigation de Monsieur SPULLER , ministre de l’Instruction, des Cultes et des Beaux arts.

  1. Visker est situé au sommet d’un coteau sur la route de Bagnères à Ossun, à 10 kilomètres de cette dernière ville, chef-lieu de canton, et à 12 de Tarbes, chef-lieu d’arrondissement et de département.
    C’est un joli petit village dont les limites sont : au Nord, les communes de St Martin et de Bénac, au Sud celles de Loucrup et de Hiis ; à l’Est, celle d’Arcizac-Adour, et à l’Ouest, celle de Layrisse.
    Le village ne présente aucune curiosité naturelle bien remarquable, mais il jouit d’une vue admirable sur la plaine fertile de l’Adour, sur celle de l’Echez et sur la chaîne des Pyrénées, dont le splendide panorama se dessine du côté du Sud.
    Il pourrait se diviser en deux régions assez distinctes. La partie méridionale forme un plateau qui comprend une faible partie de la commune ; la partie septentrionale, au contraire, plus importante que la première est très accidentée. Le sol généralement assez fertile, présente aussi une inclinaison générale qui va du Sud au Nord.
    Du côté du couchant, au fond d’une profonde et étroite vallée, coule le petit ruisseau de l’Aube qui prend sa source dans le territoire de Loucrup et sert de limite aux deux communes de Layrisse et de Visker.
    Plusieurs moulins sont situés sur ce cours d’eau qui après avoir fertilisé les prairies riveraines, va se jeter dans l’Echez, à Hibarette, après un cours de 8 kilomètres.
    Visker est à une altitude d’environ 500 mètres. Le climat est généralement modéré ; les chaleurs y sont moins fortes et les froids moins rigoureux que dans beaucoup de communes environnantes. La température y est aussi très saine. Les nombreux cas de vieillesse que l’on rencontre dans cette petite commune sont une preuve convaincante de cette dernière affirmation. A l’heure actuelle, on y compte 10 octogénaires, et il y a moins de quatre ans, on en y trouvait 30 et trois nonagénaires qui frisaient la centaine.
    Les vents dominants soufflent du Nord et de l’Ouest.
    Ceux de l’Ouest amènent souvent la pluie et, à la saison, parfois la grêle.
  2. La population de la commune est de 338 habitants, d’après le recensement de 1886, soit une diminution de 21 habitants sur celui de 1881. Il y a lieu d’attribuer cette diminution à l’émigration de la jeunesse vers les villes et aussi à la mortalité qui a porté spécialement, c’est vrai, sur l’âge avancé, mais qui, ces dernières années, a été plus grande que d’ordinaire. Les habitants semblent être en général très sociables et très sensibles. Mais il ne faut pas trop se fier à leur bonhomie apprêtée, car rarement on trouve l’hypocrisie et la fourberie poussées jusqu’à une pareille limite. Ils veulent paraître fiers, indépendants, et nulle part on n’est plus asservi : la parole d’un chef de parti ou celle du prêtre pousserait à des excès ces entichés de bigotisme qui, à l’occasion, ne manqueraient pas non plus, en se donnant d’un autre, de retourner leurs flèches empoisonnées contre le précédent chef qui les aurait conduits à la bataille. La piété dont ils ont parade n’est qu’une vertu simulée dont ils font usage pour mieux tromper. Ils assistent, hommes et femmes, avec la plus grande régularité, à tous les exercices du culte dans la pratique auquel il semble qu’ils vont sans cesse renouveler leurs forces pour la tromperie et la diffamation. La commune qui fait partie de la perception de Bénac est desservie pour le culte par un desservant de Montgaillard. La valeur du centime est de 0.18524 et les revenus communaux qui sont insignifiants ne suffisent pas à établir la balance du budget communal pour l’équilibre duquel il faut avoir recours chaque année à une imposition extraordinaire.
  3. Le domaine agricole comprend environ 190 hectares de terres labourables, 80 hectares de prairies naturelles, 30 hectares de vignes, 35 hectares de pâturages, landes et bruyères et 30 hectares de bois, forêts et terres incultes. La propriété y est divisée ; on y compte 1082 parcelles possédées par 140 propriétaires. La routine avait porté pendant bien longtemps les plus funestes effets à l’agriculture. Mais aujourd’hui, grâce à l’influence et à l’exemple de quelques bons propriétaires, la culture est faite d’une manière assez intelligente. On travaille à la mise en valeur de terrains incultes ; les nouvelles méthodes sont entrées dans les goûts des agriculteurs et il n’y a plus qu’à regretter que le morcellement de la propriété ou le manque d’entente entre les propriétaires ne permette pas l’emploi des machines dont l’agriculture dispose aujourd’hui. Je dois cependant dire, au risque d’être banal, car ceci est de bon augure pour l’avenir, qu’une petite association mutuelle s’est formée ces dernières années entre quelques petits propriétaires pour le dépiquage du grain, grâce à l’intelligence et active initiative de M. Carret, ancien maire et riche propriétaire de la localité. Cette association a déjà produit les meilleurs résultats et l’exemple des modestes propriétaires sera suivi des gros, car d’autres sociétés du même genre sont déjà en voie de formation. Les récoltes des diverses céréales est loin de suffire aux besoins de la consommation locale ; mais les fruits, les pommes de terre, les châtaignes suppléent à l’insuffisance des graines et sont même un revenu assez important pour certains propriétaires. Les vignobles produisent un excellent vin blanc qui, pour la qualité, ne le cède en rien aux meilleurs crus du département. Mais le rendement du vin qui, comme celui des céréales, suffisait largement autrefois à tous les besoins de la consommation locale est réduit aujourd’hui à un produit insignifiant. Le phylloxéra, c’est vrai, a épargné jusqu’ici la précieuse plante, mais les ravages du moins clément mildew sont on ne peut plus considérables. Fort heureusement, le remède au mal sera peut-être trouvé. Les essais faits l’année dernière avec le sulfate de cuivre contre l’insecte dévastateur ont été couronnés de succès. On ne peut que constater avec plaisir l’activité et la confiance avec lesquelles on se prépare déjà de tous côtés à la guerre qu’on va faire cette année au terrible insecte. Espérons qu’elle sera décisive et toute à notre avantage. Les forêts communales n’ont pas une grande importance et ne sont pas soumises au régime forestier ; elles sont pour essences le châtaignier et le chêne ; leur revenu annuel n’est que d’une moyenne de 60 francs. L’élève des animaux domestiques forme la seule industrie communale. Chaque maison a son troupeau, grand ou petit, lequel est composé, suivant le degré, de fortune du propriétaire, d’un nombre plus ou moins considérable de bêtes à laine et de bêtes à cornes appartenant toutes à la race auroise ou à celles de Lourdes. La commune est desservie par trois routes principales : le chemin de Gde Communication N° 25 d’Ossun à Bagnères qui la traverse dans toute sa longueur ; le chemin d’intérêt commun N° 3 qui conduit à la route nationale N° 135, à travers le village de St Martin, et le chemin d’intérêt commun N° 54, d’Arcizac-Adour à Germs. Le développement total de ces diverses voies de communication est de 13 kilomètres à travers le territoire de la commune.
  4. A tort ou à raison, le village de Visker devrait son nom au caractère quelque peu humoriste des habitants. Un jour, en effet, dit la légende, le seigneur suzerain s’adressant à son vassal du lieu qui fut plus tard Visker, aurait demandé à celui-ci : quel nom voulez-vous donner à votre territoire ? – Ma foi, je n’en sais rien. Mon château est situé sur un coteau où le vent ne souffle pas mal de tous côtés. Quand il souffle un peu plus fort que d’habitude, les habitants du lieu se trouvent vivement contrariés, ils bisquent. Eh bien, alors, répliqua le suzerain, ce lieu s’appellera Bisquer. Ce nom est, en effet, celui dont on désignait la commune au commencement du siècle, et Visker ne serait donc qu’une corruption du mot Bisquer. Quant au château, sur les ruines duquel a été bâtie une modeste maison et au rôle que le seigneur peut avoir joué dans l’histoire locale, les vieillards n’en ont gardé aucun souvenir, même confus. Ils savent seulement, par la tradition, que le château a été incendié à une époque déjà reculée et que deux femmes périrent dans les flammes. C’est vers le commencement de ce siècle que nous trouvons les premières traces de l’enseignement primaire dans la commune. Toutefois, la première école régulièrement tenue dans la localité ne semble dater que de 1817 seulement. Elle était dirigée par un certain Tourré pourvu d’un brevet de capacité du 3ème degré et qui avait été autorisé à exercer la profession d’instituteur dans la commune par une autorisation spéciale en date du 15 octobre 1817, de M. Jourdan, recteur de l’Académie de Pau. Cet instituteur qui partageait son temps entre sa profession d’instituteur et celle de tisserand réunissait les enfants, pour leur apprendre à lire, à écrire et à chiffrer (C’était tout ce que, d’après la législation de l’époque, pouvait enseigner un instituteur du 3° degré), dans un taudis, comme cela se faisait d’ailleurs un peu partout à cette époque. C’était là, dans une grange, sous un hangar, dans un lieu infect souvent, que le dévoué tisserand-instituteur distribuait aux enfants la petite nourriture intellectuelle en échange de laquelle il recevait le morceau de mauvais pain qui devait faire vivre sa famille et lui-même. M. Tourré resta dans la commune jusqu’en l’année 1832. Il fut remplacé à la tête de l’école par un certain Barbe, instituteur du 2ème degré qui, comme son prédécesseur, avait reçu aussi l’autorisation d’exercer la profession d’instituteur primaire dans la commune par décision du 13 août 1832 de M. Loyson, Recteur de l’académie de Pau. Ces deux instituteurs ne recevaient d’autre traitement que la rétribution annuelle de leurs élèves laquelle consistait en une mesure de blé, par élève qui écrivait et en une mesure de maïs par élève qui lisait seulement. Il va sans dire que les parents, par raison d’économie tenaient à ce que leurs enfants n’écrivissent que le plus tard possible. Cet état de choses se prolongea jusqu’à la promulgation de la loi du 28 juin 1833 qui vint tant soit peu améliorer la position de l’instituteur. A partir de ce moment, celui-ci jouit d’un traitement fixe de 200 francs et continue à percevoir la rétribution de ses élèves. Nous trouvons ensuite M. Forgue qui fut agréé comme instituteur communal par délibération du Conseil municipal à la date du 14 8bre 1835. Cet excellent maître, ancien élève de l’école normale de Tarbes, ne fit que passer dans la commune et céda la place à M. Murraté, autre élève de l’école normale de Tarbes qui, dans le courant de l’année 1838, arriva dans la commune où il a parcouru une longue carrière toute remplie d’abnégation de soi-même et de dévouement à la cause de l’instruction populaire. Depuis 1876, trois instituteurs ont successivement occupé le poste de la commune : M. Sabathié, actuellement instituteur à Lanne, M. Senmartin, instituteur, à Bernac-Dessus et moi. J’aurais garde de chercher à faire l’éloge de mes deux devanciers. Tout ce que je saurais dire sur leur compte ne ferait qu’amoindrir le mérite de ces maîtres si connus et si justement appréciés. Quant à moi qui suis venu après tant d’excellents maîtres, je ne me mettrai sur leur rang que pour protester de mon dévouement à la cause sacrée pour laquelle ils ont si vaillamment combattu ou combattent encore ; heureux, si je puis, non les surpasser, mais les égaler. La commune qui, un instant, a pu être accusée d’indifférence, s’est montrée, depuis la promulgation de la loi du 28 juin 1833, toujours très dévouée à la cause de l’instruction. Aussitôt après, en effet, la promulgation de cette loi, nous trouvons, à la date du 22 décembre de ma même année, une délibération du Conseil municipal approuvant les plan et devis d’un projet de construction de maison d’école. La commune contribuait pour une large part dans la dépense de construction de cet établissement. Mais cette construction resta au simple état de projet, l’Etat se refusant à accorder le mince secours que la commune sollicitait. Ce n’est pas la seule fois d’ailleurs que l’Etat si large, je dirais presque si prodigue, dans certaines subventions qu’il a accordées, s’est montré d’une avarice extrême chaque fois qu’il s’agit de Visker. La commune veut enfin en finir une fois pour toutes. Aussi, dans le courant de l’année 1872, elle fait dresser de nouveaux plans et devis d’une maison d’école et demande une nouvelle fois à l’administration de venir à son aide. L’état, cette fois, consent à délier les cordons de sa bourse. Il accorde à la commune, sur les 13000 francs qu’a coûté la construction de cet établissement, la somme respectable ou dérisoire de 5000 frs. Avec un crédit aussi restreint, la maison d’école à construire ne pouvait pas être bien luxueuse. On devait se borner au strict nécessaire et c’est ce que l’on a fait. La partie du local affectée au service de l’instituteur est cependant presque suffisant, mais celle mise à la disposition de l’institutrice répond moins aux besoins actuels de l’enseignement. La salle d’école des filles est un peu restreinte, le logement de cette dernière un peu serré et il manque aux deux maîtres quelques dépendances pour les dépôts qu’il peut y avoir lieu de faire. Il serait inutile de demander à la commune un nouveau sacrifice quelconque. Elle a fait, jusqu’à ce moment ce qu’il lui était possible de faire. Mais si l’Etat plus généreux envers Visker qu’il ne l’a été jusqu’ici voulait faire quelque chose, il suffirait d’un secours de 3000 francs pour mettre les écoles en état de répondre à tous les besoins actuels de l’instruction.

Locations à l’année

Logements communaux

  • appartement T4 très spacieux au-dessus de l’école, au centre du village, rénové en 2007
  • appartement T3 RdCh d’une  maison individuelle (2 appartements), cour et jardinet, au centre du village , rénové en 2005
  • appartement T1 bis au 1er étage de la même maison, jardinet privatif et entrée indépendante , rénové en 2005
  • maison T3 style ancien à l’entrée du village, cour fermée et jardin
  • maison T5 style ancien au centre du village, cour et jardin fermés

Locations saisonnières

  • Les gîtes de l’Albizia  

Classement : 3 clés( Mambré) ou 3 épis (Shunem)
Commune : VISKER
Ville de proximité : LOURDES 15 Km
Type : 2 Gites Ruraux
Capacité : 2 à 4 personnes
Animal : Non
Ouverture : Toute l’année
Charges : incluses

Nom : Joseph PUJO
Adresse :22 Carrera de Marca-Devath 65200 VISKER
Email : josephpujo@yahoo.fr
Téléphone Fixe :05 62 45 32 84
Portable :+33-(0)6-06-43-37-71

Description de l’environnemment : A 12 Kms de Lourdes, Tarbes et Bagnères de Bigorre, vivez au rythme tranquille d’un petit village plein de charme … Laissez-vous envoûter par le magnifique panorama de la chaîne des Pyrénées au Sud ou celui de la plaine de Tarbes au Nord, et partez à la rencontre de la nature dans les sentiers de randonnée qui jalonnent le Marquisat.
A 12 Kms de Lourdes, Tarbes et Bagnères de Bigorre, vivez au rythme tranquille d’un petit village plein de charme … Laissez-vous envoûter par le magnifique panorama de la chaîne des Pyrénées au Sud ou celui de la plaine de Tarbes au Nord, et partez à la rencontre de la nature dans les sentiers de randonnée qui jalonnent le Marquisat.

Description du gîte : 2 gîtes dans une maison indépendante :

  • Mambré : T1 Clévacances 3 clés , 2 à 4 personnes, 40m2
  • Shunem : T1 Gîte de France 3 épis , 2 personnes, 40 m2

En commun aux 2 gîtes : jardin ombragé, terrasse, barbecue, mobilier de jardin, lave-linge, aire de stationnement

Équipements : Télévision, Lave Vaisselle, Lave Linge, Linge

Loisirs : 

  • mer : 145 km
  • voile : 20 km
  • piscine : 10 km
  • équitation : 4 km
  • canoe : 20 km
  • golf : 7 km
  • pêche : sur place
  • randonnée : sur place
  • commerce : 12 km
  • gare : 4 km

Situation géographique

A l’extrémité du Sud Ouest de la France, dans le département des Hautes-Pyrénées, à 245 Kms de Bordeaux, 155 Kms de Toulouse et 55 Kms de Pau, au milieu du triangle Tarbes – Lourdes – Bagnères-de-Bigorre, découvrez le village de Visker :

Au sud, un point de vue panoramique sur la chaîne des Pyrénées vous enchantera en toutes saisons -Visker est à 1H30 à peine du majestueux site de Gavarnie et 45 mn du célèbre Pic du Midi de Bigorre-

Au nord, la plaine de Tarbes et ses illuminations nocturnes confèrent au site une note féérique.

A l’ ouest, la plaine de l’Echez avec au fond l’aéroport Tarbes-Lourdes-Pyrénées (à 9Kms).

Côté loisirs, Visker est à 30 mn des premières pistes de ski, 1H30 de l’océan et 1H de l’Espagne. Quant aux amateurs de nature, les nombreux sentiers pédestres entourant le village les combleront.

Sans oublier Lourdes et ses sanctuaires à 15 Kms à peine.